lundi 23 mai 2011

Les centristes battent les socialistes en Europe, pourquoi ?

La Convergence Démocratique de Catalogne (CiU) remporte Barcelone et Girona, deux villes, dirigées depuis 32 ans par le Parti Socialiste de Catalogne. Barcelone vote donc pour un parti de centre-droit (voir l'article Wikipedia) partisan d'une Catalogne beaucoup plus autonome que ce que souhaitaient les socialistes. Le Parti Popular, de droite, conserve Madrid. 

L'ALDE-'ELDR, le groupe des libéraux démocrates Européens dont est membre la CiU (à l'instar du FDP, des LibDem ou du Modem) peut, à l'image du logo des centristes catalans, retrouver le sourire ! 

Barcelone n 'est pas la seule capitale économique, culturelle ou politique Européenne à passer du socialisme à la démocratie libérale centriste ou à la droite conservatrice.

- En 2006 déjà, Annika Billström les socio démocrates ont perdu la mairie de Stockholm, au profit de Anna Kristina Axén Olin et des Moderate (Centre Droit), sur fond de protestation contre la hausse des taxes.
- En Mai 2008, Alexander Boris de Pfeffel Johnson (Conservatives, droite) a remplacé Ken le Rouge (Labour, gauche) à la tête de Londres. Aux dernières législatives, les LibDem ont également conquis 3 circonscriptions londoniennes de Bermondsey & Old Southwark, Richmond Park ou Twickenham.

http://www.lbc.co.uk/london-parliamentary-constituencies---full-details-20841
Circonscriptions Londres


- En 2008 toujours, Gianni Alemanno (Popolo della Libertà, droite Berlusconiste) a battu Walter Veltroni (Democratico, Gauche) à Rome.

C'est donc au tour de Jordi Hereu à céder se place à Xavier Trias si ce dernier peut compter sur les voix du Parti Popular (PP, Droite). 

Est ce que cela augure de la conquête de Paris par les centristes libéraux démocrates, voire du retour de l'UMP dans la Capitale ? Rien n'est moins sur ! Déjà, contrairement au PS national où, à la différence de ce qui se passe en ce moment avec les primaires pour la présidentielle 2012, les socialistes parisiens ont un futur candidat bien identifié : Anne Hidalgo, et la volonté d'y aller seul, sur un programme très clair : hausse des impots, poursuite de la centralisation du pouvoir au niveau de la Mairie Centrale. On aime ou on aime pas, mais au moins les choses sont bien identifiées.

Pendant ce temps, l'UMP :
- réfléchit à ses parachutages (François Fillon va t-il venir ? Rachida Dati ne gagne t-elle pas assez à Bruxelles ? Chantal Jouanno abandonne t-elle la banlieue ?) au lieu de miser sur ses talents locaux
- marchande des places de fonctionnaires aux "fils de" (cf l'affaire Dominique Tiberi relatée par le Monde, Europe 1 ou le Parisien), à croire que l'Affaire du Prince Jean de l'EPAD de la Défense n'a pas suffi.
- fait des deals avec les socialistes (qui a dit "UMPS?") pour éviter qu'on discute des années Chirac (cf le post "Merci les Amis" du 28 septembre 2010)



En 2014, il ne suffira pas de faire constater aux électeurs que Delanoé a directement ou indirectement fait exploser les impots, fuir les entreprises, plombé la circulation automobile, muséifié Paris et restreint les libertés civiles par sa politique de vidéo surveillance généralisée pour qu'il y ait alternance. 

Il faudra aussi et surtout que l'opposition présente un vrai programme anti socialiste, un programme libéral.

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