jeudi 4 octobre 2012

Constat unanime : une gauche liberticide

Le constat est unanime : la gauche socialiste au pouvoir est liberticide, en vertu de son attrait pour les politiques ultra étatistes et ultra socialistes.

Éric Martin, rédacteur en chef des Nouvelles de France, "libéral conservateur", fait le constat suivant : des manifestations contre les caricatures de Charlie Hebdo ont été interdites à Paris et à Lille. [...] Est-ce à l’État de juger les intentions ou la cause défendue par ces personnes ? De toute évidence, non. L’État est censé se préoccuper de la sécurité des citoyens (donc des manifestants comme des passants et des biens le long du cortège) et de la garantie des libertés fondamentales comme celle de pouvoir penser ou s’exprimer librement. Samedi, toutes les femmes voilées (mais au visage identifiable) qui passaient – même par hasard – au Trocadéro étaient refoulées du Parvis des Droits de l’Homme. Autant, je me suis toujours opposé à cette immigration extra-européenne massive qui met en danger notre identité et la cohésion nationale, autant ces interdictions de manifestation et même de circulation en raison du port d’un habit me mettent mal à l’aise.  (lire la suite sur Nouvelles de France). 

Nous ne partageons pas forcement l'opinion d'Eric Martin sur l'immigration menace pour la cohésion (parce que la cohésion nationale est quand même un mythe) mais 100% de son constat sur les libertés. 


Serge Federbusch, l'élu du Xeme arr et fondateur du Delanopolis, écrit : "Dans une indifférence quasi-générale, le ministère de l’Intérieur a refusé d’autoriser, le 29 sept., une manifestation d’identitaires comme il avait, une semaine plus tôt, empêché des salafistes de crier leur courroux contre Charlie Hebdo. [...]. Ces groupes tombaient-ils sous le coup des lois qui permettent de priver du droit à manifester ? Dans un cas comme dans l’autre, y avait-il une menace évidente et immédiate de troubles à l’ordre public ? Non. Pourtant, c’est à peine si cette atteinte aux droits fondamentaux a été relevée ou critiquée dans les médias et les partis bien établis. C’est avec la même indifférence que la décision de Taubira de faire fouiller la mémoire d’ordinateurs de magistrats travaillant à la Chancellerie a été accueillie. Tout était pourtant réuni pour que les contempteurs préprogrammés des dérives sarkoziennes d’antan poussent des hurlements : le pouvoir s’introduit brutalement dans la correspondance de juges sous prétexte qu’ils auraient informé la presse, cette déesse intouchable. Mais c’est tout juste si l’on a entendu un bruit de fond sur Médiapart, Libération, Le Monde etc." (lire la suite sur Atlantico).

Que se passe t-il ? Nous en avons une idée grâce à l’interview de Manuel Valls sur France 2 avant hier. Nous sommes, nous les citoyens, face à un Etat d'autant plus agressif qu'il est en difficulté.
Il n'y a pas de surprises à ce que les cas de policiers ripoux se multiplient. Ils sont en train de mener une guerre qui ne peut pas être gagnée, celle contre la drogue. Nulle part, la prohibition n'a fonctionné.
Quand aux lois, leur complexité rend leur application des plus mal aisées.

A quand un retour à un environnement juridique simple et stable, avec des gens responsables, c'est à dire en position de rendre des comptes, y compris si on est fonctionnaire au ministère de la justice ?

Les citoyens vont vite se rendre compte qu'en l'absence de contrepouvoirs (et la gauche détient tous les pouvoirs), les armes crées pour lutter contre la délinquance vont très rapidement se retourner contre tout le monde. Il n'était pourtant pas écrit que la gauche soit foncièrement ultra étatiste. De Jean-Marie Bockel à Gauche Libérale, une autre gauche existe.  

6 commentaires:

  1. Bonjour,

    Globalement d'accord avec vos propos (surtout avec le constat). Pour autant quelques petites remarques:
    - au sujet des femmes refoulées du Parvis des droits de l'homme, on est en face d'un superbe paradoxe, des personnes empêchées de manifester devant le monument qui célèbre cette liberté!!! Seul un socialiste peut oser.
    - au sujet de la "perquisition" au ministère de la Justice, peut être ne faut-il tirer de conclusion trop hâtives? On est en face d'une partie de billard à trois bandes, voire plus (cf http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2012/09/28/taubira-artisan-plombier-s-occupe-des-fuites.html). Je ne partage pas toutes les conclusions de l'auteur du billet mais je subodore (et j'avoue humblement que je peux me tromper) que nous sommes là plus en face d'une opération de désinformation à l'intention des sphères supérieures que face à une réelle envie de découvrir l'origine des fuites. La preuve, on n'entend plus parler de rien.
    - enfin, il est vrai que face aux attaques incessantes (et justifiées) dont il est l'objet, l'état réagit violemment. J'ai bien peur que dans les mois qui viennent, on assiste malheureusement à des réactions de plus en plus violentes de sa part au fur et à mesure que sa sphère d'intervention va se rétracter sous l'effet conjugué de la crise financière et de la montée en puissance des actions menées sur le Web.

    Bonne soirée


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  2. Un titre qui en dit plus long que l'article ! Car si la gauche est liberticide, ce n'est pas seulement pour ces quelques menues affaires, c'est aussi, dans le désordre, pour le nettoyage systématique qu'elle organise tout azimut quand elle arrive au pouvoir (artistes, journalistes, présidents d'associations, magistrats, dirigeants d'institutions etc. on se souvient des artistes virés à l'arrivée de Mitterrand, le phénomène recommence avec Hollande; la fausse droite ose rarement en faire le quart), le noyautage; les rackets gigantesques qu'elle opère sur les entreprises soit par nationalisations, soit par distribution en sous-main de postes ; la création d'agences chargées de contrôler les opinions, de pourchasser les déviances (la liste est nombreuse), de lois sur l'opinion ; l'omnipotence politique nationale, au niveau de l'Etat (majorité dans les deux parlements), des Régions, des départements avec par exemple distribution de droits sociaux à la tête du client, subventions aux copains, postes, prébendes de toutes sortes; poursuite devant les tribunaux dans les zones PS du moindre groupe politique qui s'attaque au terrain électoral, pour des motifs seconds; diligentement de contrôles fiscaux contre les entrepreneurs qui se déclarent contre elle (on a ainsi le cas de cet imprimeur contrôlé 17 fois en 18 ans); interdictions de manifester; nettoyages de cerveau dans ses écoles (de journalisme, de la magistrature, de l'enseignement etc.); monopole de fait ou de droit dans de nombreuses instances : sécurité sociale, mutuelles notamment, diffusion de leitmotiv à la soviétique sur l'Histoire, l'Etat, les valeurs de la République, l'extrême-droite, l'écologie, les pauvres...; omnipotence médiatique; quasi-omnipotence dans le monde littéraire; pouvoir majoritaire dans la police, la magistrature, les mairies, les administrations... Bref, il y aurait des livres à faire.

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  3. En tout cas, "l'Etat" ne réagit pas toujours violemment quand il est attaqué. Il suffit de mesurer l'érosion qu'il subit avec joie via le courant régulier de transferts de souveraineté vers la CEE. (Marie France Garraud avait écrit un livre sur le thème de la disparition de l'Etat l'an dernier).

    Il ne réagirait donc violemment, ou se croit attaqué, en bon mythomane, seulement quand la contestation proviendrait de, appelons-la "la société civile" , regardée avec mépris. Mais si les instructions viennent de l'intérieur de l'Etat, alors comptez sur ses (hauts et moins hauts) fonctionnaires pour envoyer ledit Etat allègrement dans le mur, à volonté.

    Autre chose : ces interdictions arbitraires qu'évoquent l'article se produisent depuis plusieurs années avec aggravation depuis deux ans à l'occasion de certains matchs, en s'appuyant sur le prétexte du "hooliganisme" [de même que l'Etat s'appuie sur le prétexte du "pirate pédophile téléchargeur " pour s'immiscer dans la gestion d'Internet ou sur celui du "raciste" pour contrôler la teneur des discours], où il s'est même trouvé que toute personne venant de la région ou de la ville bannie et contrôlée en voiture à l'approche de la ville interdite par avis du préfet et suffisamment jeune d'aspect pour incarner un supporter de foot caché se voyait intimer l'ordre de .. faire demi-tour ! (un match à Lille, un autre match à Marseille). Autrement dit, parcellisation du territoire. Ce procédé n'a ému personne, mais il a néanmoins permis à ces ennemis liberticide de la Nation de se "rôder" , et on en constate aujourd'hui l'extension ^^ Et, comme souvent, les "défenseurs" de la liberté ne se réveillent que quand on tape à leur porte..

    Toujours, le point de départ est présenté comme légitime, et donne lieu au vote d'une loi (de plus en plus souvent passée en un seul tour en "procédure d'urgence" pour en diminuer l'exposition et les questions gênantes) puis, une fois actée la mise en place d'un procédé coercitif, "l'Etat" s'empresse de l'étendre (en s'appuyant non plus sur une loi mais sur des décrets, beaucoup plus souples d'usage).

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  4. «Il n'était pourtant pas écrit que la gauche soit foncièrement ultra étatiste. De Jean-Marie Bockel à Gauche Libérale, une autre gauche existe.» > La Gauche Moderne s'est faite absorber… dommage d'oublier de citer le MLG !

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